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ta première source sur la très talentueuse Audrey Lamy

Photo de audreylamy81

audreylamy81

Description :

Ce blog est consacré à la très talentueuse Audrey Lamy qui est comédienne/ actrice et humoriste.
Née le 19 janvier 1981 à alès, elle prend très vite gout à la comédie...

Elle a une grande soeur qui n'est qu 'autre Alexandra Lamy.

Ce blog a pour but de vous faire suivre l'actualité d'Audrey Lamy et donc d'être une source.

Audrey Lamy a vraiment un talent fou, la joie de vivre et elle transmet son dynamisme à tous, tout comme sa bonne humeur.

En quelques mots Audrey est belle, jolie, dynamique, heureuse, drôle, adorable, serviable.


voici la filmographie d'audrey lamy:

au cinéma:

2005 : Au suivant ! de Jeanne Biras
2005 : Brice de Nice de James Huth : figurante dans la banque
2008 : Paris de Cédric Klapisch : une employée de Rungis
2010 : L'Arnac½ur de Pascal Chaumeil : l'agent de police
2010 : Tout ce qui brille de Géraldine Nakache et Hervé Mimran : Carole
2011 : Ma part du gâteau de Cédric Klapisch : Josy
2011 : La Croisière de Pascale Pouzadoux : Samantha
2011 : Polisse de Maïwenn : la mère indigne
2011 : Les Adoptés de Mélanie Laurent : Clémence
2012 : Plan de table de Christelle Raynal : Marjorie
2012 : Pauline détective de Marc Fitoussi : Jeanne Fayard
2014 : Souvenirs de Jean-Paul Rouve
2014 : La Belle et la Bête de Christophe Gans: Anne
2015 : Les Souvenirs de Jean-Paul Rouve : Directrice maison de retraite
2015 : Les Nouvelles aventures d'Aladin d'Arthur Benzaquen
2015 : Le talent de mes amis d'Alex Lutz
2015 : Qui c'est les plus forts ? de Charlotte de Turckheim
2015 : Un coup à prendre de Cyril Gelblat
2016 : Cédric, de Gabriel Julien-Laferrière : Marie-Rose

à la télévision:

2002 : Un gars, une fille : La femme du patron d'Alex
2004 : Milady de Josée Dayan
2008 : Palizzi Saison 2, épisode 43
2009 jusqu'a présent : Scènes de ménages : Marion
2010 : Made in Jamel : Manon
2012-2014 : WorkinGirls : Stéphanie (saison 2 et 3)
2013 : Ce Soir je vais tuer l'assassin de mon fils de Pierre Aknine : Christine Tessier

Voxographie dessins animés et longs-métrages

2006, Cendrillon & le prince (pas trop) charmant : Voix de la belle fille n°1 (Kate E. Soucie )
2006, Les Infiltrés : Voix de Madolyn (Vera Farmiga)
2007, Boulevard de la mort : Voix de Pam (Rose McGowan)
2007, Harry Potter et l'Ordre du phénix : Voix de Nymphadora Tonks
2007, It's a Free World! : Voix d'Angie (Kierston Wareing)
2009, Harry Potter et le Prince de sang-mêlé : Voix de Nymphadora Tonks
2009 à 2010, Gorg et Lala : Voix de Lala
2010, Harry Potter et les Reliques de la Mort : Voix de Nymphadora Tonks
2012, Cendrillon au Far West : Voix de Melody
2013, Moi, moche et méchant 2 : Voix de Lucy Wild
2014 : Planes 2 de Roberts Gannaway : Lil' Dipper

Théâtre

2007 : La Cagnotte de Eugène Labiche, mise en scène de Laurence Andreini3
2007 : Meurtres de la princesse juive d'Armando Llamas, mise en scène de Philippe Adrien, Théâtre de la Tempête4

Scène

2009 : Dernières avant Vegas, mise en scène d'Alex Lutz, au théâtre le Temple à Paris
2010 : Dernières avant Vegas, mise en scène d'Alex Lutz, à la Comédie de Paris à Paris
2011 : Dernières avant Vegas, mise en scène d'Alex Lutz, au Palais des Glaces de Paris
2011 : Dernières avant Vegas, mise en scène d'Alex Lutz, à La Cigale de Paris (28 & 29 mai)
2013 : Dernières avant Vegas, mise en scène d'Alex Lutz, à l'Olympia de Paris (18 au 20 avril)
2013 : Dernières avant Vegas, mise en scène d'Alex Lutz, au Teatre Arteria Paral.lel à Barcelone (24 mai 2013)

Récompenses

Globe de Cristal 2011 : Meilleur one man show pour Dernière avant Vegas
Festival des Hérault du Cinéma 2011 : Prix du public
Grand Prix des séries 2012 (RTL / Télé 2 semaines) : Meilleure actrice française pour Scènes de ménages

Nominations

Césars 2011 : Nomination au César du meilleur espoir féminin pour Tout ce qui brille
Molières 2011 : Nomination au Molière du jeune talent féminin pour Dernières avant Vegas


Très bonnes visites sur audreylamy81 et n'oubliez pas de lâchez vos com's et kiffs


:)

<3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3
















Je n'ai malheureusement aucun rapport avec Audrey Lamy :(
mais je suis fière d'être une fan du poussin !!!!!!!!

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audrey lamy

Après plusieurs journées d'avant premières pour Le Talent De Mes Amis, et Qui C'est Les Plus Fort, repos et détente à Londres en famille
 
 
 
audrey lamyaudrey lamy
 
 
 
 
 
Hier (Samedi 9 mai), Audrey a été interviewé par Sandrine Quetier dans 50 minutes inside
Voici son interview: les confessions d'Audrey Lamy
 
 
 
audrey lamy
 
 
 

audrey lamy
 
 
 
 
 
Et des photos de fans et un autographe sont apparus:
 
 
 
audrey lamy
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

audrey lamy
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
audrey lamy 
 
Tags : audrey lamy, londres, chloé jouannet, thomas sabatier, 50 minutes inside, photos fan, autographe fan, alexandra Lamy
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#Posté le dimanche 10 mai 2015 11:40

Modifié le lundi 11 mai 2015 14:20

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acteursactrices, Posté le lundi 08 juin 2015 15:57

bonne nuit


pattybijoux, Posté le lundi 25 mai 2015 08:27

Angélus

IV
Or le printemps avait sept fois fleuri ; l'été,
Dardant sur les blés mûrs son or diamanté,
Avait sept fois donné sa moisson, et l'automne
Sa vendange, et l'hiver sa neige monotone.
Auprès des deux vieillards l'enfant avait grandi,
Mais sans prendre cet air libre, vif, étourdi,
Ce goût des jeux bruyants et ce doux caquetage
Qu'on trouve d'ordinaire aux garçons de cet âge :
Sa grâce ? les enfants sont toujours gracieux ?
Était comme voilée et craintive ; ses yeux
Cachaient une douleur dans leur azur sincère ;
Il était pâle et doux comme une fleur de serre ;
Son sourire était rare et contraint. Souffrait-il ?
Peut-être ; mais d'un mal bien lent et bien subtil,
Et qui, ne s'exprimant jamais par une plainte,
Ne pouvait éveiller l'affectueuse crainte
Des deux vieillards naïfs, qui trouvaient justement
L'enfant, dans sa douceur malade, plus charmant.
Pourtant, s'il suffisait, pour que la fleur qui pousse
Embaumât le jardin d'une haleine plus douce
Et pour que l'enfant prît des forces chaque jour,
D'un rayon généreux de soleil et d'amour,
Angelus, qu'entourait deux fois l'amour d'un père,
Aurait dû, tout pareil à la fleur qui prospère,
S'épanouir en fraîche et robuste santé.
Si le baiser longtemps et souvent répété
Faisait éclore seul les roses sur la joue ;
Si la bonté d'un c½ur d'aïeul qui se dévoue,
La tendresse tremblante et toujours en éveil,
Le front à cheveux blancs penché sur le sommeil,
Suffisaient pour servir de garde et de défense
A ce fragile espoir qu'on appelle l'enfance,
Angelus, délivré des langes du berceau,
Aurait dû s'élancer, léger comme un oiseau,
Par la nature et faire en courant bien des lieues,
Fou des insectes d'or et des fleurettes bleues,
Heureux, libre, voulant tout sentir, tout saisir,
Tout connaître, cédant à l'avide désir,
Tapageur, les cheveux emmêlés par les branches,
Mordant les fruits trop verts de toutes ses dents blanches,
Faisant rire avec lui les échos du chemin
Et prenant sans effroi des bêtes dans sa main !
Mais non ! le jeune fils des deux vieux, au contraire,
Par aucun jeu d'enfant ne se laissait distraire.
Souvent, ouvrant ses yeux étonnés et chercheurs,
Il regardait passer les enfants des pêcheurs,
Qui, lorsque revenait la saison douce et belle,
Allaient au bois voisin, en longue ribambelle,
Cueillir des mûres ou chasser les papillons.
Il regardait passer ces gaîtés en haillons,
Qui couraient les pieds nus et d'aurore coiffées,
Et ces blouses, et ces culottes étoffées
De grands-pères, et ces cheveux blonds sans bonnet,
Leur faisait un sourire, et puis s'en revenait,
Marchant à petits pas, rêveur et solitaire,
Tout seul, dans le jardin calme du presbytère.
Quand il voyait l'enfant revenir et s'asseoir,
Son père le soldat, qui tenait l'arrosoir
Ou passait le râteau sur quelque plate-bande,
En écoutant au loin chanter la folle bande,
Grommelait, de son air affable et belliqueux :
« Voyons donc, fainéant, va jouer avec eux. »
Mais l'enfant, sans prêter l'oreille aux cris de fête,
Soupirait, secouait négligemment la tête
Et s'approchait du vieux pour lui dire : « Pourquoi ?
Je m'amuse bien mieux quand je suis avec toi. »
Puis Angelus passait bien des heures à lire ;
Et le savoir n'est pas le père du sourire.
Il lisait trop. D'abord ce désir curieux
Avait rendu le bon curé tout glorieux :
Tel le semeur qui voit prospérer ses semailles.
Ce jeune esprit déjà plein d'heureuses trouvailles,
Ces prompts étonnements, ces vives questions,
Au vieux prêtre inspiraient quelques ambitions,
Car Angelus avait toujours aimé le livre.
A peine avait-il eu jadis besoin de suivre
Le doigt ridé qui montre en tremblant l'alphabet.
Le piège était tentant ; le bonhomme y tombait,
Et parfois sa science était tout étonnée
Quand l'enfant, sachant plus que la leçon donnée,
Avec son éternel « Pourquoi ? » l'embarrassait.
Il ne comprenait pas le danger : il laissait
Angelus absorbé dans ses livres d'estampes,
Et n'apercevait pas palpiter à ses tempes
Les rêves trop pesants pour ce jeune cerveau
Avide avant le temps d'étrange et de nouveau.
Et chaque jour, malgré le calme de l'asile
Où sa vie aurait dû couler, pure et facile,
Dans les fleurs en été, près de l'âtre en hiver,
Malgré le souffle sain et puissant de la mer
Qui caressait son front sans y mettre le hâle,
Angelus devenait plus souffrant et plus pâle ;
Et de ce mal visible à peine, mais profond,
Les vieux ne savaient rien, presque contents au fond
? Car chez les plus aimants l'égoïsme sommeille ?
Que cette enfance fût moins fraîche et moins vermeille,
Mais plus tendre et toujours présente à leur foyer.
Tous deux s'étaient hâtés bien vite d'oublier
Leurs doutes de jadis. On leur eût fait offense
De leur dire à présent ce qu'il faut à l'enfance.
Ils croyaient seulement que leur fils n'était pas
Un être comme un autre, et se disaient tout bas
Que leur affection avait fait ce prodige.
Ils étaient étonnés de leur ½uvre ; et, que dis-je !
De cette ardeur précoce, où déjà s'épuisait
Angélus, leur orgueil paternel s'amusait.
Hélas ! leur ignorance était seule coupable,
Non pas leur c½ur ; et tout ce dont était capable
De soin, de dévoûment et d'amour, en effet,
Leur vieillesse naïve et bonne, ils l'avaient fait.
Mais malgré tout, malgré leur charité divine,
Ils n'avaient pas appris ce qu'il faut qu'on devine ;
Et leurs cerveaux, trop froids, ne pouvaient plus avoir
L'instinct, bien plus puissant encor que le savoir.
Car la grande Nature est jalouse : elle exige
Qu'on ne s'écarte pas des règles qu'elle inflige,
Et ne fait si chétif l'enfant qui naît au jour,
Que pour qu'il soit aimé d'un plus prudent amour
A cause des soucis et des craintes qu'il donne ;
Elle veut que cet ½il flottant et qui s'étonne
Ne puisse supporter l'immense éclat des cieux
Sans l'avoir vu d'abord reflété par les yeux
De la mère, qui veille à côté de la couche ;
Elle veut que, cruelle et rude, cette bouche
Pour y boire le lait morde à même le sein ;
Elle ordonne, dans son immuable dessein,
Un travail réciproque à tous ceux qu'elle affame,
Aux mères pour l'Enfant, aux époux pour la Femme ;
Elle ne peut avoir pitié des célibats ;
Ni les autels sacrés, ni les nobles combats
Ne sauraient un instant plier sa règle austère,
Et toujours elle dit : « Malheur au solitaire ! »
Oui, ces deux justes, oui, ces excellents vieillards,
Dont tous les battements de c½ur, tous les regards
Étaient pour cet enfant adorablement triste,
Ne voyaient pas, dans leur amour presque égoïste,
Que pour cet être, espoir de leur humble maison,
Leur étreinte était une étouffante prison ;
Que sur ce faible front leur sénile tendresse
Appuyait trop longtemps la trop lente caresse ;
Qu'Angelus en souffrait, et que chaque baiser
Venait encore plus l'abattre et l'épuiser ;
Qu'à son sourire, fleur exquise de sa lèvre,
Volaient les papillons obsédants de la fièvre,
Et qu'enfant pressentant déjà le séraphin,
Sans regret et sans plainte il se mourait enfin.
Car Angelus, nature affectueuse et douce,
Ignorait tout à fait le geste qui repousse.
A ces baisers mortels, dont il était brisé,
Toujours il présentait son sourire lassé
Et se jetait au cou du soldat et du prêtre.
On meurt d'être aimé trop comme de ne pas l'être,
Et c'est un mal divin dont nul ne se défend.
Une mère aurait lu dans les yeux de l'enfant
La fatale langueur de ce mal qui s'ignore.
Elle eût dit : « C'est assez ! » Les vieux disaient : « Encore ! »
Et par leur faute, et dans leurs bras, et sous leurs yeux,
Angelus se mourait, martyr délicieux !
O Nature ! c'était pourtant bien peu de chose :
Laisser vivre un enfant, laisser croître une rose,
Épargner ce dernier supplice à ces deux saints,
Cela n'importait pas beaucoup à tes desseins.
Ne se peut-il donc pas, ô Mère, que tu veuilles
Qu'en un an l'arbrisseau pousse deux fois ses feuilles ?
Et si, sous le soleil d'automne, et trop hâtifs,
Ses rameaux ont donné quelques bourgeons chétifs,
Faut-il toujours, faut-il, hélas ! que tu l'accables
Sous ton hiver et sous tes neiges implacables ?
Pourtant c'était l'espoir de l'antique forêt.
Ces chênes, dont le cercle auguste l'entourait
Et peut-être au printemps jetait sur lui trop d'ombre,
Ne pourront-ils, alors que revient le temps sombre,
Étendre jusqu'à lui leurs grands bras paternels ?
Non, tu ne changes rien aux ordres éternels !
Non ! Avril renaîtra sans que l'arbre renaisse,
Et, retrouvant encore un effort de jeunesse,
Les vieux troncs, tout pourris sous le lierre, verront
Le feuillage épuisé reverdir à leur front ;
Et ces aïeux, dont l'âme altière et résignée
Ne craignait même plus les coups de la cognée,
En voyant ce trépas qui précède le leur,
Les vieux chênes des bois gémiront de douleur !

IV
Or le printemps avait sept fois fleuri ; l'été,
Dardant sur les blés mûrs son or diamanté,
Avait sept fois donné sa moisson, et l'automne
Sa vendange, et l'hiver sa neige monotone.
Auprès des deux vieillards l'enfant avait grandi,
Mais sans prendre cet air libre, vif, étourdi,
Ce goût des jeux bruyants et ce doux caquetage
Qu'on trouve d'ordinaire aux garçons de cet âge :
Sa grâce ? les enfants sont toujours gracieux ?
Était comme voilée et craintive ; ses yeux
Cachaient une douleur dans leur azur sincère ;
Il était pâle et doux comme une fleur de serre ;
Son sourire était rare et contraint. Souffrait-il ?
Peut-être ; mais d'un mal bien lent et bien subtil,
Et qui, ne s'exprimant jamais par une plainte,
Ne pouvait éveiller l'affectueuse crainte
Des deux vieillards naïfs, qui trouvaient justement
L'enfant, dans sa douceur malade, plus charmant.
Pourtant, s'il suffisait, pour que la fleur qui pousse
Embaumât le jardin d'une haleine plus douce
Et pour que l'enfant prît des forces chaque jour,
D'un rayon généreux de soleil et d'amour,
Angelus, qu'entourait deux fois l'amour d'un père,
Aurait dû, tout pareil à la fleur qui prospère,
S'épanouir en fraîche et robuste santé.
Si le baiser longtemps et souvent répété
Faisait éclore seul les roses sur la joue ;
Si la bonté d'un c½ur d'aïeul qui se dévoue,
La tendresse tremblante et toujours en éveil,
Le front à cheveux blancs penché sur le sommeil,
Suffisaient pour servir de garde et de défense
A ce fragile espoir qu'on appelle l'enfance,
Angelus, délivré des langes du berceau,
Aurait dû s'élancer, léger comme un oiseau,
Par la nature et faire en courant bien des lieues,
Fou des insectes d'or et des fleurettes bleues,
Heureux, libre, voulant tout sentir, tout saisir,
Tout connaître, cédant à l'avide désir,
Tapageur, les cheveux emmêlés par les branches,
Mordant les fruits trop verts de toutes ses dents blanches,
Faisant rire avec lui les échos du chemin
Et prenant sans effroi des bêtes dans sa main !
Mais non ! le jeune fils des deux vieux, au contraire,
Par aucun jeu d'enfant ne se laissait distraire.
Souvent, ouvrant ses yeux étonnés et chercheurs,
Il regardait passer les enfants des pêcheurs,
Qui, lorsque revenait la saison douce et belle,
Allaient au bois voisin, en longue ribambelle,
Cueillir des mûres ou chasser les papillons.
Il regardait passer ces gaîtés en haillons,
Qui couraient les pieds nus et d'aurore coiffées,
Et ces blouses, et ces culottes étoffées
De grands-pères, et ces cheveux blonds sans bonnet,
Leur faisait un sourire, et puis s'en revenait,
Marchant à petits pas, rêveur et solitaire,
Tout seul, dans le jardin calme du presbytère.
Quand il voyait l'enfant revenir et s'asseoir,
Son père le soldat, qui tenait l'arrosoir
Ou passait le râteau sur quelque plate-bande,
En écoutant au loin chanter la folle bande,
Grommelait, de son air affable et belliqueux :
« Voyons donc, fainéant, va jouer avec eux. »
Mais l'enfant, sans prêter l'oreille aux cris de fête,
Soupirait, secouait négligemment la tête
Et s'approchait du vieux pour lui dire : « Pourquoi ?
Je m'amuse bien mieux quand je suis avec toi. »
Puis Angelus passait bien des heures à lire ;
Et le savoir n'est pas le père du sourire.
Il lisait trop. D'abord ce désir curieux
Avait rendu le bon curé tout glorieux :
Tel le semeur qui voit prospérer ses semailles.
Ce jeune esprit déjà plein d'heureuses trouvailles,
Ces prompts étonnements, ces vives questions,
Au vieux prêtre inspiraient quelques ambitions,
Car Angelus avait toujours aimé le livre.
A peine avait-il eu jadis besoin de suivre
Le doigt ridé qui montre en tremblant l'alphabet.
Le piège était tentant ; le bonhomme y tombait,
Et parfois sa science était tout étonnée
Quand l'enfant, sachant plus que la leçon donnée,
Avec son éternel « Pourquoi ? » l'embarrassait.
Il ne comprenait pas le danger : il laissait
Angelus absorbé dans ses livres d'estampes,
Et n'apercevait pas palpiter à ses tempes
Les rêves trop pesants pour ce jeune cerveau
Avide avant le temps d'étrange et de nouveau.
Et chaque jour, malgré le calme de l'asile
Où sa vie aurait dû couler, pure et facile,
Dans les fleurs en été, près de l'âtre en hiver,
Malgré le souffle sain et puissant de la mer
Qui caressait son front sans y mettre le hâle,
Angelus devenait plus souffrant et plus pâle ;
Et de ce mal visible à peine, mais profond,
Les vieux ne savaient rien, presque contents au fond
? Car chez les plus aimants l'égoïsme sommeille ?
Que cette enfance fût moins fraîche et moins vermeille,
Mais plus tendre et toujours présente à leur foyer.
Tous deux s'étaient hâtés bien vite d'oublier
Leurs doutes de jadis. On leur eût fait offense
De leur dire à présent ce qu'il faut à l'enfance.
Ils croyaient seulement que leur fils n'était pas
Un être comme un autre, et se disaient tout bas
Que leur affection avait fait ce prodige.
Ils étaient étonnés de leur ½uvre ; et, que dis-je !
De cette ardeur précoce, où déjà s'épuisait
Angélus, leur orgueil paternel s'amusait.
Hélas ! leur ignorance était seule coupable,
Non pas leur c½ur ; et tout ce dont était capable
De soin, de dévoûment et d'amour, en effet,
Leur vieillesse naïve et bonne, ils l'avaient fait.
Mais malgré tout, malgré leur charité divine,
Ils n'avaient pas appris ce qu'il faut qu'on devine ;
Et leurs cerveaux, trop froids, ne pouvaient plus avoir
L'instinct, bien plus puissant encor que le savoir.
Car la grande Nature est jalouse : elle exige
Qu'on ne s'écarte pas des règles qu'elle inflige,
Et ne fait si chétif l'enfant qui naît au jour,
Que pour qu'il soit aimé d'un plus prudent amour
A cause des soucis et des craintes qu'il donne ;
Elle veut que cet ½il flottant et qui s'étonne
Ne puisse supporter l'immense éclat des cieux
Sans l'avoir vu d'abord reflété par les yeux
De la mère, qui veille à côté de la couche ;
Elle veut que, cruelle et rude, cette bouche
Pour y boire le lait morde à même le sein ;
Elle ordonne, dans son immuable dessein,
Un travail réciproque à tous ceux qu'elle affame,
Aux mères pour l'Enfant, aux époux pour la Femme ;
Elle ne peut avoir pitié des célibats ;
Ni les autels sacrés, ni les nobles combats
Ne sauraient un instant plier sa règle austère,
Et toujours elle dit : « Malheur au solitaire ! »
Oui, ces deux justes, oui, ces excellents vieillards,
Dont tous les battements de c½ur, tous les regards
Étaient pour cet enfant adorablement triste,
Ne voyaient pas, dans leur amour presque égoïste,
Que pour cet être, espoir de leur humble maison,
Leur étreinte était une étouffante prison ;
Que sur ce faible front leur sénile tendresse
Appuyait trop longtemps la trop lente caresse ;
Qu'Angelus en souffrait, et que chaque baiser
Venait encore plus l'abattre et l'épuiser ;
Qu'à son sourire, fleur exquise de sa lèvre,
Volaient les papillons obsédants de la fièvre,
Et qu'enfant pressentant déjà le séraphin,
Sans regret et sans plainte il se mourait enfin.
Car Angelus, nature affectueuse et douce,
Ignorait tout à fait le geste qui repousse.
A ces baisers mortels, dont il était brisé,
Toujours il présentait son sourire lassé
Et se jetait au cou du soldat et du prêtre.
On meurt d'être aimé trop comme de ne pas l'être,
Et c'est un mal divin dont nul ne se défend.
Une mère aurait lu dans les yeux de l'enfant
La fatale langueur de ce mal qui s'ignore.
Elle eût dit : « C'est assez ! » Les vieux disaient : « Encore ! »
Et par leur faute, et dans leurs bras, et sous leurs yeux,
Angelus se mourait, martyr délicieux !
O Nature ! c'était pourtant bien peu de chose :
Laisser vivre un enfant, laisser croître une rose,
Épargner ce dernier supplice à ces deux saints,
Cela n'importait pas beaucoup à tes desseins.
Ne se peut-il donc pas, ô Mère, que tu veuilles
Qu'en un an l'arbrisseau pousse deux fois ses feuilles ?
Et si, sous le soleil d'automne, et trop hâtifs,
Ses rameaux ont donné quelques bourgeons chétifs,
Faut-il toujours, faut-il, hélas ! que tu l'accables
Sous ton hiver et sous tes neiges implacables ?
Pourtant c'était l'espoir de l'antique forêt.
Ces chênes, dont le cercle auguste l'entourait
Et peut-être au printemps jetait sur lui trop d'ombre,
Ne pourront-ils, alors que revient le temps sombre,
Étendre jusqu'à lui leurs grands bras paternels ?
Non, tu ne changes rien aux ordres éternels !
Non ! Avril renaîtra sans que l'arbre renaisse,
Et, retrouvant encore un effort de jeunesse,
Les vieux troncs, tout pourris sous le lierre, verront
Le feuillage épuisé reverdir à leur front ;
Et ces aïeux, dont l'âme altière et résignée
Ne craignait même plus les coups de la cognée,
En voyant ce trépas qui précède le leur,
Les vieux chênes des bois gémiront de douleur !


gigidu8080, Posté le dimanche 17 mai 2015 05:48

bonjour C'est avec un magnifique soleil que je suis venue te souhaiter un bon dimanche gros bisous


gigidu8080, Posté le samedi 16 mai 2015 19:51

Bonsoir(l) (l) Comme il fait froid............... (l) (l) Je t'offre un peu de chaleur .......(l) (l) Au fond de mon c½ur .................(l) (l) Et je repars avec le trésor ..........(l) (l) Que tu m'as donné.................(l) (l) Ton amitié ♥ qui est pour moi......(l) (l) La plus belle des richesses......(l) (l) Je te souhaite une bonne soirée...(l) (l) bisous du.(l)


bluestar054, Posté le samedi 16 mai 2015 16:56

bonsoir je te souhaite une agréable soirée biz


bluestar054, Posté le vendredi 15 mai 2015 16:14

Bonsoir
je te souhaite une bonne soirée
une bonne nuit et
un très bon weekend..biz


pattybijoux, Posté le vendredi 15 mai 2015 14:39

Le jeune malade

” Apollon, dieu sauveur, dieu des savants mystères,
Dieu de la vie, et dieu des plantes salutaires,
Dieu vainqueur de Python, dieu jeune et triomphant,
Prends pitié de mon fils, de mon unique enfant !
Prends pitié de sa mère aux larmes condamnée,
Qui ne vit que pour lui, qui meurt abandonnée,
Qui n’a pas dû rester pour voir mourir son fils ;
Dieu jeune, viens aider sa jeunesse. Assoupis,
Assoupis dans son sein cette fièvre brûlante
Qui dévore la fleur de sa vie innocente.
Apollon, si jamais, échappé du tombeau,
Il retourne au Ménale avoir soin du troupeau,
Ces mains, ces vieilles mains orneront ta statue
De ma coupe d’onyx à tes pieds suspendue ;
Et, chaque été nouveau, d’un jeune taureau blanc
La hache à ton autel fera couler le sang.
Eh bien ! mon fils, es-tu toujours impitoyable ?
Ton funeste silence est-il inexorable ?
Enfant, tu veux mourir ? Tu veux, dans ses vieux ans,
Laisser ta mère seule avec ses cheveux blancs ?
Tu veux que ce soit moi qui ferme ta paupière?
Que j’unisse ta cendre à celle de ton père ?
C’est toi qui me devais ces soins religieux,
Et ma tombe attendait tes pleurs et tes adieux.
Parle, parle, mon fils, quel chagrin te consume ?
Us maux qu’on dissimule en ont plus d’amertume.
Ne lèveras-tu point ces yeux appesantis ?
- Ma mère, adieu ; je meurs, et tu n’as plus de fils.
Non, tu n’as plus de fils, ma mère bien-aimée.
Je te perds. Une plaie ardente, envenimée,
Me rouge ; avec effort je respire, et je crois
Chaque fois respirer pour la dernière fois.
Je ne parlerai pas ; adieu… Ce lit me blesse,
Ce tapis qui me couvre accable ma faiblesse ;
Tout me pèse et me lasse. Aide-moi, je me Meurs.
Tourne-moi sur le flanc. Ah ! j’expire ! ô douleurs !
- Tiens, mon unique enfant, mon fils, prends ce breuvage ;
Sa chaleur te rendra ta force et ton courage.
La mauve, le dictame ont, avec les pavots,
Mêlé leurs sucs puissants qui donnent le repos ;
Sur le vase bouillant, attendrie à mes larmes,
Une Thessalienne a composé des charmes.
Ton corps débile a vu trois retours du soleil
Sans connaître Cérès, ni tes yeux le sommeil.
Prends, mon fils, laisse-toi fléchir à ma prière ;
C’est ta mère, ta vieille inconsolable mère
Qui pleure ; qui jadis te guidait pas à pas,
T’asseyait sur son sein, te portait dans ses bras ;
Que tu disais aimer, qui t’apprit à le dire ;
Qui chantait, et souvent te forçait à sourire
Lorsque tes jeunes dents, par de vives douleurs,
De tes yeux enfantins faisaient couler des pleurs.
Tiens, presse de ta lèvre, hélas ! pâle et glacée,
Par qui cette mamelle était jadis pressée,
Un suc qui te nourrisse et vienne à ton secours,
Comme autrefois mon lait nourrit tes premiers jours.
- Ô coteaux d’Erymanthe ! ô vallons ! ô bocage !
Ô vent sonore et frais qui troublais le feuillage,
Et faisais frémir l’onde, et sur leur jeune sein
Agitais les replis de leur robe de lin !
De légères beautés troupe agile et dansante !
Tu sais, tu sais, ma mère, aux bords de l’Erymanthe…
Là, ni loups ravisseurs, ni serpents, ni poisons.
Ô visage divin ! ô fêtes ! ô chansons !
Des pas entrelacés, des fleurs, une onde pure…
Aucun lieu n’est si beau dans toute la nature.
Dieux ! ces bras et ces fleurs, ces cheveux, ces pieds nus
Si blancs, si délicats ! je ne les verrai plus !
Oh ! portez, portez-moi sur les bords d’Erymanthe,
Que je la voie encor, cette nymphe dansante !
Oh ! que je voie au loin la fumée à longs flots
S’élever de ce toit au bord de cet enclos !
Assise à tes côtés, ses discours, sa tendresse,
Sa voix, trop heureux père ! enchante ta vieillesse.
Dieux ! par-dessus la haie élevée en remparts,
Je la vois, à pas lents, en longs cheveux épars,
Seule, sur un tombeau, pensive, inanimée,
S’arrêter et pleurer sa mère bien-aimée.
Oh ! que tes yeux sont doux ! que ton visage est beau !
Viendras-tu point aussi pleurer sur mon tombeau ?
Viendras-tu point aussi, la plus belle des belles,
Dire sur mon tombeau : Les Parques sont cruelles !
- Ah ! mon fils, c’est l’amour ! c’est l’amour insensé
Qui t’a jusqu’à ce point cruellement blessé ?
Ah ! mon malheureux fils ! Oui, faibles que nous sommes,
C’est toujours cet amour qui tourmente les hommes.
S’ils pleurent en secret, qui lira dans leur coeur
Verra que cet amour est toujours leur vainqueur.
Mais, mon fils, mais dis-moi, quelle nymphe dansante,
Quelle vierge as-tu vue an bord de l’Erymanthe ?
N’es-tu pas riche et beau ? du moins quand la douleur
N’avait point de ta joue éteint la jeune fleur ?
Parle. Est-ce cette Aeglé, fille du roi des ondes,
Ou cette jeune Irène aux longues tresses blondes ?
Ou ne sera-ce point cette fière beauté
Dont j’entends le beau nom chaque jour répété,
Dont j’apprends que partout les belles sont jalouses ?
Qu’aux temples, aux festins, les mères, les épouses,
Ne sauraient voir, dit-on, sans peine et sans effroi ?
Cette belle Daphné ?… - Dieux ! ma mère, tais-toi,
Tais-toi. Dieux ! qu’as-tu dit ? elle est fière, inflexible ;
Comme les immortels, elle est belle et terrible !
Mille amants l’ont aimée ; ils l’ont aimée en vain.
Comme eux j’aurais trouvé quelque refus hautain.
Non, garde que jamais elle soit informée…
Mais, ô mort ! ô tourment ! ô mère bien-aimée !
Tu vois dans quels ennuis dépérissent mes jours.
Ecoute ma prière et viens à mon secours :
Je meurs ; va la trouver : que tes traits, que ton âge,
De sa mère à ses yeux offrent la sainte image.
Tiens, prends cette corbeille et nos fruits les plus beaux ;
Prends notre Amour d’ivoire, honneur de ces hameaux ;
Prends la coupe d’onyx à Corinthe ravie ;
Prends mes jeunes chevreaux, prends mon coeur, prends ma vie ;
Jette tout à ses pieds ; apprends-lui qui je suis ;
Dis-lui que je me meurs, que tu n’as plus de fils ;
Tombe aux pieds du vieillard, gémis, implore, presse ;
Adjure cieux et mers, dieu, temple, autel, déesse…
Pars ; et si tu reviens sans les avoir fléchis,
Adieu, ma mère, adieu, tu n’auras plus de fils.
- J’aurai toujours un fils ; va, la belle espérance
Ne dit… ” Elle s’incline, et, dans un doux silence,
Elle couvre ce front, terni par les douleurs,
De baisers maternels entremêlés de pleurs.
Puis elle sort en hâte, inquiète et tremblante.
La démarche de crainte et d’âge chancelante,
Elle arrive ; et bientôt revenant sur ses pas,
Haletante, de loin : ” Mon cher fils, tu vivras,
Tu vivras. ” Elle vient s’asseoir près de la couche :
Le vieillard la suivait, le sourire à la bouche.
La jeune belle aussi, rouge et le front baissé,
Vient, jette sur le lit un coup d’oeil. L’insensé
Tremble ; sous ses tissus il veut cacher sa tête.
” Ami, depuis trois jours tu n’es d’aucune fête,
Dit-elle ; que fais-tu ? pourquoi veux-tu mourir ?
Tu souffres. L’on me dit que je peux te guérir ;
Vis, et formons ensemble une seule famille.
Que mon père ait un fils, et ta mère une fille. “


pattybijoux, Posté le vendredi 15 mai 2015 07:40

Le jeune malade

” Apollon, dieu sauveur, dieu des savants mystères,
Dieu de la vie, et dieu des plantes salutaires,
Dieu vainqueur de Python, dieu jeune et triomphant,
Prends pitié de mon fils, de mon unique enfant !
Prends pitié de sa mère aux larmes condamnée,
Qui ne vit que pour lui, qui meurt abandonnée,
Qui n’a pas dû rester pour voir mourir son fils ;
Dieu jeune, viens aider sa jeunesse. Assoupis,
Assoupis dans son sein cette fièvre brûlante
Qui dévore la fleur de sa vie innocente.
Apollon, si jamais, échappé du tombeau,
Il retourne au Ménale avoir soin du troupeau,
Ces mains, ces vieilles mains orneront ta statue
De ma coupe d’onyx à tes pieds suspendue ;
Et, chaque été nouveau, d’un jeune taureau blanc
La hache à ton autel fera couler le sang.
Eh bien ! mon fils, es-tu toujours impitoyable ?
Ton funeste silence est-il inexorable ?
Enfant, tu veux mourir ? Tu veux, dans ses vieux ans,
Laisser ta mère seule avec ses cheveux blancs ?
Tu veux que ce soit moi qui ferme ta paupière?
Que j’unisse ta cendre à celle de ton père ?
C’est toi qui me devais ces soins religieux,
Et ma tombe attendait tes pleurs et tes adieux.
Parle, parle, mon fils, quel chagrin te consume ?
Us maux qu’on dissimule en ont plus d’amertume.
Ne lèveras-tu point ces yeux appesantis ?
- Ma mère, adieu ; je meurs, et tu n’as plus de fils.
Non, tu n’as plus de fils, ma mère bien-aimée.
Je te perds. Une plaie ardente, envenimée,
Me rouge ; avec effort je respire, et je crois
Chaque fois respirer pour la dernière fois.
Je ne parlerai pas ; adieu… Ce lit me blesse,
Ce tapis qui me couvre accable ma faiblesse ;
Tout me pèse et me lasse. Aide-moi, je me Meurs.
Tourne-moi sur le flanc. Ah ! j’expire ! ô douleurs !
- Tiens, mon unique enfant, mon fils, prends ce breuvage ;
Sa chaleur te rendra ta force et ton courage.
La mauve, le dictame ont, avec les pavots,
Mêlé leurs sucs puissants qui donnent le repos ;
Sur le vase bouillant, attendrie à mes larmes,
Une Thessalienne a composé des charmes.
Ton corps débile a vu trois retours du soleil
Sans connaître Cérès, ni tes yeux le sommeil.
Prends, mon fils, laisse-toi fléchir à ma prière ;
C’est ta mère, ta vieille inconsolable mère
Qui pleure ; qui jadis te guidait pas à pas,
T’asseyait sur son sein, te portait dans ses bras ;
Que tu disais aimer, qui t’apprit à le dire ;
Qui chantait, et souvent te forçait à sourire
Lorsque tes jeunes dents, par de vives douleurs,
De tes yeux enfantins faisaient couler des pleurs.
Tiens, presse de ta lèvre, hélas ! pâle et glacée,
Par qui cette mamelle était jadis pressée,
Un suc qui te nourrisse et vienne à ton secours,
Comme autrefois mon lait nourrit tes premiers jours.
- Ô coteaux d’Erymanthe ! ô vallons ! ô bocage !
Ô vent sonore et frais qui troublais le feuillage,
Et faisais frémir l’onde, et sur leur jeune sein
Agitais les replis de leur robe de lin !
De légères beautés troupe agile et dansante !
Tu sais, tu sais, ma mère, aux bords de l’Erymanthe…
Là, ni loups ravisseurs, ni serpents, ni poisons.
Ô visage divin ! ô fêtes ! ô chansons !
Des pas entrelacés, des fleurs, une onde pure…
Aucun lieu n’est si beau dans toute la nature.
Dieux ! ces bras et ces fleurs, ces cheveux, ces pieds nus
Si blancs, si délicats ! je ne les verrai plus !
Oh ! portez, portez-moi sur les bords d’Erymanthe,
Que je la voie encor, cette nymphe dansante !
Oh ! que je voie au loin la fumée à longs flots
S’élever de ce toit au bord de cet enclos !
Assise à tes côtés, ses discours, sa tendresse,
Sa voix, trop heureux père ! enchante ta vieillesse.
Dieux ! par-dessus la haie élevée en remparts,
Je la vois, à pas lents, en longs cheveux épars,
Seule, sur un tombeau, pensive, inanimée,
S’arrêter et pleurer sa mère bien-aimée.
Oh ! que tes yeux sont doux ! que ton visage est beau !
Viendras-tu point aussi pleurer sur mon tombeau ?
Viendras-tu point aussi, la plus belle des belles,
Dire sur mon tombeau : Les Parques sont cruelles !
- Ah ! mon fils, c’est l’amour ! c’est l’amour insensé
Qui t’a jusqu’à ce point cruellement blessé ?
Ah ! mon malheureux fils ! Oui, faibles que nous sommes,
C’est toujours cet amour qui tourmente les hommes.
S’ils pleurent en secret, qui lira dans leur coeur
Verra que cet amour est toujours leur vainqueur.
Mais, mon fils, mais dis-moi, quelle nymphe dansante,
Quelle vierge as-tu vue an bord de l’Erymanthe ?
N’es-tu pas riche et beau ? du moins quand la douleur
N’avait point de ta joue éteint la jeune fleur ?
Parle. Est-ce cette Aeglé, fille du roi des ondes,
Ou cette jeune Irène aux longues tresses blondes ?
Ou ne sera-ce point cette fière beauté
Dont j’entends le beau nom chaque jour répété,
Dont j’apprends que partout les belles sont jalouses ?
Qu’aux temples, aux festins, les mères, les épouses,
Ne sauraient voir, dit-on, sans peine et sans effroi ?
Cette belle Daphné ?… - Dieux ! ma mère, tais-toi,
Tais-toi. Dieux ! qu’as-tu dit ? elle est fière, inflexible ;
Comme les immortels, elle est belle et terrible !
Mille amants l’ont aimée ; ils l’ont aimée en vain.
Comme eux j’aurais trouvé quelque refus hautain.
Non, garde que jamais elle soit informée…
Mais, ô mort ! ô tourment ! ô mère bien-aimée !
Tu vois dans quels ennuis dépérissent mes jours.
Ecoute ma prière et viens à mon secours :
Je meurs ; va la trouver : que tes traits, que ton âge,
De sa mère à ses yeux offrent la sainte image.
Tiens, prends cette corbeille et nos fruits les plus beaux ;
Prends notre Amour d’ivoire, honneur de ces hameaux ;
Prends la coupe d’onyx à Corinthe ravie ;
Prends mes jeunes chevreaux, prends mon coeur, prends ma vie ;
Jette tout à ses pieds ; apprends-lui qui je suis ;
Dis-lui que je me meurs, que tu n’as plus de fils ;
Tombe aux pieds du vieillard, gémis, implore, presse ;
Adjure cieux et mers, dieu, temple, autel, déesse…
Pars ; et si tu reviens sans les avoir fléchis,
Adieu, ma mère, adieu, tu n’auras plus de fils.
- J’aurai toujours un fils ; va, la belle espérance
Ne dit… ” Elle s’incline, et, dans un doux silence,
Elle couvre ce front, terni par les douleurs,
De baisers maternels entremêlés de pleurs.
Puis elle sort en hâte, inquiète et tremblante.
La démarche de crainte et d’âge chancelante,
Elle arrive ; et bientôt revenant sur ses pas,
Haletante, de loin : ” Mon cher fils, tu vivras,
Tu vivras. ” Elle vient s’asseoir près de la couche :
Le vieillard la suivait, le sourire à la bouche.
La jeune belle aussi, rouge et le front baissé,
Vient, jette sur le lit un coup d’oeil. L’insensé
Tremble ; sous ses tissus il veut cacher sa tête.
” Ami, depuis trois jours tu n’es d’aucune fête,
Dit-elle ; que fais-tu ? pourquoi veux-tu mourir ?
Tu souffres. L’on me dit que je peux te guérir ;
Vis, et formons ensemble une seule famille.
Que mon père ait un fils, et ta mère une fille. “


bluestar054, Posté le jeudi 14 mai 2015 17:49

Bonsoir
je viens te souhaiter une agréable soirée
passe un très bon weekend ..biz


gigidu8080, Posté le jeudi 14 mai 2015 08:12

jeudi 14 mai
bonjour je vous souhaite
une bonne fete de l"ascension
et un agreable week end
Avec mon coeur rempli d'amitié
Et de tendresse !!
Je t'envoi de gros bisous (l)


sapeurspompiers08, Posté le mercredi 13 mai 2015 16:12

bonsoir

je viens te souhaiter
une agréable soirée
et une bonne nuit

──────────────────
─────▀▌▌▌▐▐▐▀─────
────▀▌▌▌▌▐▐▐▐▀────
───▀▀▀┌▄┐┌▄┐▀▀▀───
──▀▀▀▀┐┌└┘┐┌▀▀▀▀──
─▀▀▀▀▀▀┐▀▀┌▀▀▀▀▀▀─
▀▀▀▀▀▀▀▀▐▌▀▀▀▀▀▀▀▀

gros bisous


pattybijoux, Posté le mercredi 13 mai 2015 16:10

L’amour laboureur

Nouveau cultivateur, armé d’un aiguillon,
L’Amour guide le soc et trace le sillon ;
Il presse sous le joug les taureaux qu’il enchaîne.
Son bras porte le grain qu’il sème dans la plaine.
Levant le front, il crie au monarque des dieux :
” Toi, mûris mes moissons, de peur que loin des cieux
Au joug d’Europe encor ma vengeance puissante
Ne te fasse courber ta tête mugissante. “


pattybijoux, Posté le mercredi 13 mai 2015 09:10

L’amour laboureur

Nouveau cultivateur, armé d’un aiguillon,
L’Amour guide le soc et trace le sillon ;
Il presse sous le joug les taureaux qu’il enchaîne.
Son bras porte le grain qu’il sème dans la plaine.
Levant le front, il crie au monarque des dieux :
” Toi, mûris mes moissons, de peur que loin des cieux
Au joug d’Europe encor ma vengeance puissante
Ne te fasse courber ta tête mugissante. “


sapeurspompiers08, Posté le mercredi 13 mai 2015 08:12

trop beau


solene1306, Posté le mercredi 13 mai 2015 08:03

Bisous :*


solene1306, Posté le mercredi 13 mai 2015 08:03

Elle était vraiment magnifique lors de l'interwiew !


solene1306, Posté le mercredi 13 mai 2015 08:03

j'ai appris pleins de choses sur elle :p


solene1306, Posté le mercredi 13 mai 2015 08:03

J'ai regardé son interwiew dans 5min inside, c'était vraiment cool


solene1306, Posté le mercredi 13 mai 2015 08:02

Audrey est magnifique


solene1306, Posté le mercredi 13 mai 2015 08:02

J'adore les photos à Londres


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